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Le blog du G. P. S.

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Depuis décembre 2008 à Toulouse, le GPS (Groupement Pour la défense du travail Social) se bat contre les atteintes portées aux personnes accompagnées du secteur social. Pour ce faire de multiples actions ont été menées en faveur du droit de ces personnes.


"A Toulouse, le 115 va de nouveau répondre mais reste prudent"

Publié par Le blog du G. P. S. sur 13 Octobre 2012, 06:00am

Catégories : #Archives Toulouse 2012

Article de Xavier Lalu, paru sur Carréd'Info le 12 octobre :

 

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La veille sociale de Toulouse dont le PAIO va reprendre son activité - Photo Carré d'info
La veille sociale de Toulouse dont le PAIO va reprendre son activité - Photo Carré d'info

En retrait depuis une semaine, les travailleurs de la veille sociale de Toulouse vont progressivement reprendre leur activité auprès du public sans-abris. Une décision qui fait suite à l’annonce du renforcement du dispositif d’hébergement par la préfecture. Néanmoins la situation reste précaire, travailleurs sociaux et militants du droit au logement estimant les annonces encore nettement insuffisantes. 

 

Un renforcement « nettement insuffisant »

Un centre d’hébergement de familles qui passe de 40 à 75 places, une halte de nuit dont la capacité passe de 25 à 30 places auxquelles peuvent s’ajouter dix autres en urgence et la prochaine ouverture d’un centre d’accueil de femmes seules de 10 places, constituent le renforcement du plan hiver en Haute-Garonne. A noter également, l’ajout du financement de 1500 nuitées d’hôtels au 7250 initialement prévues. Sans compter les nuitées, ce sont donc une cinquantaine de places supplémentaires ajoutées.

 

«En comptant les nuitées cela fait une centaine de places mais c’est en réalité 250 places qui sont nécessaires. »

 

« C’est nettement insuffisant » constate Stéphane Robaire, travailleur social au 115. «En comptant les nuitées cela fait une centaine de places mais c’est en réalité 250 places qui sont nécessaires. Et il n’y a aucune proposition pour les hommes seuls et les couples. »

Le sort des familles, qui est au cœur du bras de fer que se livrent les militants de la campagne de réquisition et les services de l’Etat, sera amélioré avec l’ouverture de places à Muret, même si cette disposition est à nuancer : « C’est plus adapté que des foyers collectifs mais on regrette que ce ne soit pas à Toulouse. » Un constat partagé par Thomas, membre de la campagne de réquisition : « Les familles toulousaines qui sont à la rue ont des enfants scolarisés en ville. C’est donc extrêmement compliqué pour eux de loger à Muret en raison des déplacements qui ne sont jamais simples. »

 

Reprise progressive en attendant des garanties

Néanmoins, les travailleurs sociaux de Toulouse ont décidé jeudi d’une reprise du travail avec les populations en difficulté. « Le 115 sera encore fermé ce vendredi car nous avons besoin de refaire le point avec les structures partenaires. Le service reprendra samedi midi. On se laisse une semaine pour analyser les besoins et les propositions qui viennent d’être faites. » Une situation qui reste donc précaire et qui pourrait se dégrader à nouveau. Une réunion est programmée avec Claude Touchefeu, adjointe au maire en charge des solidarités la semaine prochaine.

 

« Demander un rattrapage sur l’offre toulousaine d’hébergement d’urgence au regard des autres grandes villes françaises. »

 

La mairie a d’ailleurs réagi par un communiqué de Pierre Cohen. Ce dernier se félicitait du renforcement du plan hiver mais assurait rester mobilisé afin de « demander un rattrapage sur l’offre toulousaine d’hébergement d’urgence au regard des autres grandes villes françaises. » A titre d’exemple, les travailleurs sociaux nous indiquaient il y a peu qu’à Lyon, ce sont 600 places d’hébergement qui sont à la disposition des services.
Des avancées sont également à noter concernant les relations entre travailleurs sociaux et services concernés. Une réunion trimestrielle avec les services de l’Etat est désormais obligatoire ainsi qu’un rendez-vous mensuel réunissant toutes les instances concernées.« Ce sera l’occasion de se faire entendre. Un dialogue est engagé » conclut Stéphane Robaire.

La méfiance est cependant encore de mise dans les rangs des travailleurs sociaux et rien ne dit qu’un nouveau droit de retrait ne soit appliqué d’ici cet hiver."

 

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