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Droit au Logement Opposable Un État hors la loi, une crise humanitaire, une atteinte à la dignité vendredi, 2 décembre 2011 |
En janvier 2007 Nicolas Sarkozy déclarait :
« Ma Républiquec’est celle du droit opposable
au logement, parce que si l’onpense que la politique nepeut rien faire
pour résoudre en10 ans la crise du logement en construisantles
700 000 logements qui manquent,alors il ne faut pas faire de politique ... »
Cinq ans après le vote de la loi DALO (Droit au Logement Opposable),
le dernier rapport ducomité de suivi vient de révéler que le mal logement
s’aggrave d’année en année. Le nombrede décisions de relogement et
d’hébergement de ménages prioritaires prononcés par lestribunaux
administratifs qui n’étaient pas appliquées à la fin juin 2011 atteint les
27500 surtoute la France dont 85% en Ile de France. C’est 5000 de plus
que l’année précédente.
Parallèlement les recours visant à obtenir une place en hébergement
se multiplient dansun grand nombre de départements, signe d’une crise
humanitaire. Ils représentent aujourd’hui15% des recours contre 7% en
2008.
Aujourd’hui la CGT déplore que le droit au logement opposable relève
plus de l’affichagepolitique que d’une réelle volonté de mise en oeuvre.
Les politiques publiques de défiscalisationont favorisé les projets immobiliers
trop chers et trop mal placés ; tandis que l’État réduit sonsoutien au logement
social.
Au mythe du "tout propriétaire" cher au Président Sarkozy, dont la réalité
est bien peureluisante, 9 français sur 10 optent pour une France des biens
logés.
Le logement est un droit fondamental, un besoin essentiel pour tous.
La CGT revendique :
un accompagnement social pour les bénéficiaires du DALO ;
l’arrêt des expulsions massives, des expulsions sans relogement ;
la revalorisation des aides au logement ;
la baisse et la régulation des loyers ;
l’instauration d’un « bouclier social » afin de limiter à la quittance
(loyer plus charges)à 20% des revenus d’un ménage ;
une politique de construction massive de 500 000 logements
annuels dont200 000 sociaux.
Au motif de la dette, le gouvernement choisit de faire subir aux plus
modestes une cured’austérité tant injuste qu’économiquement inefficace.
La hausse du taux réduit de TVA à 7%, contre 5,5% précédemment,
amputera lescapacités de construction et d’entretien tant pour les bailleurs
sociaux que pour les particuliers.
Par ailleurs, le plafonnement à 1% de la hausse de l’aide personnalisée
au logement, quivient d’être rejeté par le Conseil National de l’Habitat,
porte atteinte au pouvoir d’achat desplus démunis et à leur capacité de faire
faceà leurs dépenses de logement.
Pour le droit au logement pour tous et au vivre ensemble, la riposte s’organise.
La plate-formedes mouvements sociaux pour le logement participera aux côtés
de la CGT, la CFDT, la FSU,de l’UNSA, de Solidaires aux rassemblements
et manifestations organisés dans le cadre de
la journée nationale d’action unitaire le 13 décembre.
Montreuil, le 2 décembre 2011