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Le blog du G. P. S.

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Depuis décembre 2008 à Toulouse, le GPS (Groupement Pour la défense du travail Social) se bat contre les atteintes portées aux personnes accompagnées du secteur social. Pour ce faire de multiples actions ont été menées en faveur du droit de ces personnes.


"Nouvelle expulsion d’un squat, la veille sociale exerce toujours son droit de retrait" et revue de presse

Publié par Le blog du G. P. S. sur 8 Octobre 2012, 16:57pm

Catégories : #Du Collectif à la Campagne de Réquisition- la CREA

Article de Xavier Lalu, paru sur Carré d'info ce lundi 8 octobre 2012:

 

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Lundi matin, les forces de l'ordre ont expulsé les occupants du squat du 22 rue Desmouilles - Photo Carré d'info

 

 

 

 

Lundi matin, les forces de l'ordre ont expulsé les occupants du squat du 22 rue Desmouilles - Photo Carré d'info

 

 

Un hélicoptère mobilisé

Quartier bouclé et CRS au coin des rues. La scène se répète au fil des semaines dans différents quartiers de Toulouse depuis la fin août. Après l’AFPA allée des demoiselles et le PAIO à deux reprises la semaine passée, c’est au tour du 22 rue Demouilles de faire l’objet d’une expulsion par les forces de l’ordre. Ainsi lundi matin, plusieurs dizaines d’hommes ont procédé à l’expulsion d’une cinquantaine d’habitants de ce squat occupé depuis le 3 septembre. Selon des témoignages, un hélicoptère aurait même été mobilisé par la préfecture au petit matin pour « lancer l’assaut » depuis le toit du bâtiment. En vol stationnaire, l’hélicoptère aurait ainsi largué des hommes via des cordes de rappel pendant que d’autres investissaient l’entrée au sol.

La trentaine d'habitants présents sur place a été escortée par la police. Les familles avaient déjà quitté les lieux. - Photo Carré d'info

 

 

 

 

 

La trentaine d'habitants présents sur place a été escortée par la police. Les familles avaient déjà quitté les lieux. - Photo Carré d'info

 

Dans un communiqué, la préfecture justifie cette expulsion en invoquant la décision du tribunal d’instance de Toulouse donnant 48 heures aux occupants illégaux pour quitter les lieux. L’URSSAF, propriétaire du bâtiment avait laissé quelques jours supplémentaires aux occupants pour organiser leur départ. La préfecture indique également « qu’un dispositif particulier était proposé par l’Etat pour accueillir d’éventuelles familles occupant l’immeuble » consistant notamment en un « accueil personnalisé. »

Un dispositif qui n’aura servi à rien selon la préfecture puisqu’ « aucune famille n’a été trouvée dans l’immeuble. » Normal pour les militants du droit au logement qui dénoncent une partie de poker menteur : « On ne va pas se servir d’enfants pour faire bouclier humain face à la police » justifient les militants pour expliquer l’absence des familles lundi matin. « Elles ont été relogées ailleurs, le but n’est justement pas de les exposer. »

 

Les travailleurs sociaux se disent démunis

Un dispositif d’accueil opportun qui apparemment n’était pas en place la semaine dernière. Interrogée, la préfecture devrait nous détailler ce dispositif dans la journée. Les occupations successives du PAIO et du SAIO visaient justement à dénoncer le manque de propositions de relogement des familles habitant au 22 rue Demouilles. Une démarche qui a trouvé un écho chez les travailleurs sociaux qui exercent leur droit de retrait depuis jeudi. Interrogé sur le sujet, Stéphane Robaire, travailleur social au 115, livre un constat sévère : « On n’en peut plus. On fait 90 à 95% refus par jour. Lorsque les familles de la rue Demouilles sont venues, ils étaient au bon endroit. Sauf que nous n’avons rien à leur proposer ». Il manquerait selon lui « 150 à 200 places d’hébergement à Toulouse. » Des chiffres dont les services de la préfecture seraient avisés.

« Il faut admettre qu’au sujet de l’hébergement de familles à la rue, c’est le CREA qui nous débrouille le plus de situations. »

Mais « la confiance est rompue. On ne sait pas pourquoi mais la préfecture refuse d’admettre nos chiffres. Et quand nous leur faisons parvenir des demandes d’hébergement, ils ne nous répondent même pas. » La veille sociale est ainsi obligée d’effectuer 170 refus par jour pour une place disponible en moyenne. « Je ne suis pas militant. Mais il faut admettre qu’au sujet de l’hébergement de familles à la rue, c’est le CREA qui nous débrouille le plus de situations. » Des déclarations à contre pied de la préfecture qui dénonce «des envahissements qui ont gravement porté atteinte à l’activité sociale menée par ces structures au profit des plus démunis. » Les travailleurs sociaux rencontrent lundi après-midi les services de la préfecture et décideront de la suite du mouvement à l’issue de la rencontre.
En attendant, les familles concernées sont encore aujourd’hui hébergées via des structures autogérées mais « illégales » pour les autorités."

 

 

  • Sur Libétoulouse : "La Préfecture s'occupe des «plus démunis» : elle les expulse"

 

 

 

C'est avec des moyens considérables que la police a expulsé une centaine de personnes qui s'étaient installées dans un bâtiment inoccupé depuis 6 ans.

Le dispositif policier était imposant. © France 3 Midi-Pyrénées
© France 3 Midi-Pyrénées Le dispositif policier était imposant.
Lundi matin très tôt, plusieurs dizaines de policiers se sont laissés glisser par des filins d'un hélicoptère pour atterrir sur la toit d'un bâtiment situé au 22 rue Demouille, dans le quartier du Pont des Demoiselles à Toulouse.
Dans le même temps, des forces importantes encadraient et bloquaient le quartier  tandis que le bâtiment était investi par la rue.

Avec ou sans familles à l'intérieur ?

Le tribunal de grande instance de Toulouse avait ordonné l'expulsion le 24 septembre, donnant 48 heures aux occupants pour quitter les lieux, rappelle la préfecture dans un communiqué.
Selon un porte-parole du Collectif pour la réquisition, l'entraide et l'autogestion (Crea), prénommé Thomas, "plusieurs dizaines de familles étaient hébergées dans ce lieu de vie qui comptait entre 80 et 100 habitants".
La préfecture assure que lors de l'intervention de police "aucune famille n'a été trouvée dans l'immeuble", mais selon le responsable du CREA, "les familles sont parties parce que la police arrivait vers 07h00 du matin avec une trentaine de cars et un hélicoptère, qui a ensuite descendu plusieurs hommes sur le toit".
Selon le porte-parole, 25 membres du CREA environ sont restés dans l'immeuble du 22 rue Demouilles jusqu'à l'opération de police, qui s'est déroulée sans violence.
Cet immeuble est inoccupé depuis 6 ans. © google map street view
© google map street view Cet immeuble est inoccupé depuis 6 ans.
Relogés dans des squats "amis"

De même source, on indique que le CREA a momentanément réparti les sans-abri "dans cinq autres squats de copains", en attendant une nouvelle occupation, car le collectif "va continuer sa campagne de réquisition tant qu'il y aura des gens à la rue".
"Dans nos cinq squats nous logeons déjà 200 familles, nous faisons mieux que l'Etat", a déclaré Thomas, en saluant l'action des salariés de la veille sociale de Toulouse.
Ceux-ci usent de leur "droit de retrait" depuis quatre jours, estimant qu'ils se mettent en danger en étant contraints de refuser 90% des demandes d'hébergement d'urgence.
La préfecture a reproché au CREA une "série d'envahissements" et "d'occupations illégales".

Des expulsions en série

Une première évacuation par la police d'un immeuble occupé a eu lieu le 28 août.
La semaine passée ,le CREA a occupé à plusieurs reprises les locaux du Pôle d'accueil d'information et d'orientation (PAIO) de la veille sociale. Son évacuation par la police mardi et mercredi a été "la goutte d'eau" qui a poussé les travailleurs de la veille sociale a user du droit de retrait."
  • FritureMag :"Prés de cent personnes expulsées ce matin à Toulouse"
  • Le Parisien : "Evacuation à Toulouse d'un immeuble occupé par un collectif de sans-abri"
 
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